Fontanier, Victor (1827)

Date inventaire : 
1827

1827 (avant juillet)

Victor Fontanier naît en Auvergne vers 1796 et s’occupe d’abord de pharmacie. Il est admis à l’École normale sous la restauration, mais il est forcé d’en sortir en raison de ses opinions libérales. En 1819 il entre à l’École des naturalistes voyageurs et, de 1822 à 1829, il entreprend par ordre du gouvernement un voyage en Orient pour explorer la Mer Noire et l’Empire ottoman, comme naturaliste attaché à l’ambassade de France à Constantinople qui est conduite par Florimond de Faÿ de La Tour-Maubourg. Le séjour de Fontanier coïncide avec la révolution grecque qui venait d’éclater. Il occupe ensuite plusieurs postes consulaires. Il meurt en 1857, consul à Civita-Vecchia.

Dans la relation de son voyage dans l’Empire, il fait une courte mention des Îles des Princes, en particulier de Prinkipo, où il a passé une nuit en allant de Constantinople à Brousse.

Texte français : V. Fontanier, Voyages en Orient entrepris par ordre du gouvernement français de l’année 1821 à l’année 1829 ; Constantinople, Grèce, Événements politiques de 1827 à 1829, Paris, 1829, p. 83-84.

Je devais me rendre à Smyrne, et je préférais suivre la route de terre plutôt que de m’embarquer. Cette fois, du moins, je n’étais pas seul pour voyager ; M. le baron Rouen, aujourd’hui résident du Roi de Grèce, avait été envoyé en mission à Constantinople, et devait aussi aller à Smyrne ; nous résolûmes de faire le chemin ensemble, et, après les préparatifs nécessaires, nous louâmes une des barques qui conduisent aux îles des Princes et nous nous dirigeâmes vers la plus grande d’entre elles. Nous suivîmes d’abord la côte d’Asie, et nous arrivâmes dans la soirée, sans autre accident qu’un mât qui avait été rompu par l’impétuosité du vent du nord, et que nous fûmes obligés de réparer en route. L’île où nous abordâmes n’est habitée que par des Grecs. Un Turc est là, vivant dans un café, et qui paraît chargé de les surveiller. Le lendemain à la pointe du jour nous nous embarquâmes de nouveau, et le soir nous étions arrivés à Moudania.